U
n an après le Brexit, la Grande-Bretagne vient de connaître un nouveau séisme politique de grande magnitude. En convoquant des élections législatives anticipées, il y a deux mois, la Première ministre conservatrice Theresa May se croyait assurée de consolider sa position et celle de son parti. Dans les sondages, les Conservateurs avaient alors 20 points d’avance sur le Parti travailliste (Labour). Les grands médias bourgeois du pays annonçaient et, déjà, fêtaient la victoire « inéluctable » des Conservateurs. L’aile droite du Labour – les « blairistes », du nom de Tony Blair – s’en réjouissait d’avance, eux aussi. Ils y voyaient une bonne occasion de se débarrasser de Jérémy Corbyn, le n°1 du Labour, qui depuis 2015 s’efforce de pousser le parti vers la gauche. Lire la suite