Le 25 et 26 novembre 2023 s’est tenu la plus grande École Marxiste Internationale francophone de la TMI.

Cette école intitulée « Bolchévisme : comment organiser la révolution ? » a réuni environ 200 marxistes de Suisse, de France, de Belgique et du Canada, pour tirer les leçons les plus importantes du passé et se préparer à la révolution.

En Suisse, au cours de ces derniers mois, notre organisation a doublé de taille : nous sommes passés de 18 groupes locaux dans 6 villes à 39 groupes locaux dans 15 villes et régions. Les jeunes et les travailleurs qui rejoignent la lutte pour le communisme cherchent des idées capables de changer le monde et, en tant que marxistes, nous avons ces idées.

Le système capitaliste est à bout de souffle. Face à cela, de plus en plus de gens comprennent que le communisme est la voie à suivre et cherchent à s’organiser. Pour comprendre comment lutter aujourd’hui, il est nécessaire d’apprendre des grandes leçons de l’histoire ; il est impératif de se former aux méthodes bolchéviques pour arriver au communisme !

Révolutions passées et perspectives futures

À l’école marxiste internationale, nous avons examiné la crise organique du capitalisme et ses répercussions actuelles dans le monde. Cette analyse de la situation ne peut se faire qu’avec la théorie marxiste : pour changer le monde, il faut d’abord le comprendre. En tant que marxistes, nous devons nous former à la théorie révolutionnaire, car sans elle, aucun mouvement révolutionnaire sérieux n’est possible.

La séance sur la révolution russe a été un autre point très fort de l’école. En effet, la révolution russe est le seul exemple historique d’une révolution qui a réussi : la classe ouvrière a pris le pouvoir et renversé le régime tsariste, exproprié les capitalistes et mis en place une économie planifiée. Ce qui a différencié cet événement des toutes les autres révolutions du 20ème siècle, c’est les méthodes du parti bolchévique, qui avait patiemment construit un parti révolutionnaire durant des décennies en Russie, en formant des cadres spécialistes de la révolution et en s’ancrant dans la classe ouvrière. Ainsi, ils possédaient l’expérience et la clarté nécessaire pour mener la classe ouvrière à la victoire durant la révolution de 1917. Les bolchéviques ont été capables de gagner les travailleurs au programme révolutionnaire, et ce n’est qu’ainsi qu’ils ont pu renverser le capitalisme et prendre le pouvoir. Cet épisode historique nous enseigne que c’est la voie vers le communisme.

La révolution allemande de 1918-1923 a aussi été discutée dans un autre atelier, comme un exemple d’une révolution qui a échoué. Pourtant, la classe ouvrière allemande ne manquait pas de combativité, bien au contraire. Alors comment expliquer une telle défaite ? L’histoire nous indique clairement que c’était le manque de préparation révolutionnaire et l’absence d’un parti de cadres marxistes qui a manqué en Allemagne. Le SPD, le parti social-démocrate, a trahi la révolution et abandonné les intérêts de la classe ouvrière. Le réel parti communiste s’est créé trop tard et a tenté d’improviser une organisation révolutionnaire dans le feu de l’action. À cause de son manque d’ancrage dans la classe ouvrière et de son peu d’expérience, cela a finalement conduit à l’échec de la révolution. Cela prouve une fois de plus la nécessité de construire une direction révolutionnaire sur le modèle bolchévique, et de le commencer le plus tôt possible !

D’autres sujets importants ont été abordés durant l’école, notamment celui de la dégénérescence stalinienne de la révolution russe. Pourquoi le régime totalitaire de Staline s’est-il développé ? Les bourgeois nous disent qu’il existe une ligne droite de Lénine à Staline et que le communisme mène directement au stalinisme. Mais le fait que Staline ait fait assassiner tous les bolchéviques après sa prise de pouvoir prouve que c’est simplement un mensonge. C’est l’isolation de la révolution russe qui a conduit à sa dégénérescence, et elle est justement restée isolée car, entre autres, la révolution allemande ne possédait pas de direction bolchévique comme en Russie en 1917. En tant que communiste, notre réponse au danger de dégénérescence de la révolution est la suivante : Construisons une organisation bolchévique au niveau mondial !

Une multitude d’autres ateliers se sont tenus à l’école marxiste internationale, sur des sujets tels que l’impérialisme et la guerre (Ukraine, Etats-Unis et Chine), la philosophie révolutionnaire (« En défense de la dialectique »), ou encore une séance sur la question brûlante d’Israël et de la Palestine (« La solution par la révolution »).

Construisons l’organisation révolutionnaire !

Tout au long de l’école, nos camarades révolutionnaires ont pris la parole pour faire des interventions d’un niveau très élevé et d’une motivation incroyable. Tout particulièrement, nos camarades fribourgeois ont expliqué combien la répression bourgeoise les avait frappés à cause de leur soutien à la Palestine. L’université de Fribourg leur avait interdit l’accès à leurs locaux pour organiser un événement en soutien à la Palestine, et est allée jusqu’à menacer la dissolution de la Société Marxiste Fribourgeoise (notre organisation au sein de l’Université de Fribourg), ainsi que l’expulsion de certains camarades étudiants. Mais nous sommes bolchéviques et, armés de la théorie révolutionnaire, les camarades fribourgeois ont décidé de contre-attaquer au lieu de plier face aux menaces. Ils ont monté une pétition pour pouvoir organiser leur événement au sein de l’université et récolté plus d’un millier de signatures. L’Université de Fribourg a été obligée de prendre position et n’a eu d’autre choix que d’abandonner leurs menaces.

C’était la première fois que la section Suisse de la TMI faisait face à une telle répression bourgeoise. Face à cela, il n’y a qu’une réponse : l’offensivité et l’audace ! C’est grâce à la force de nos positions et notre ligne théorique claire que nous sommes capables de tenir tête aux attaques bourgeoises. Cette attaque a dévoilé l’aberration de l’Université de Fribourg et qu’énormément de gens soutiennent notre position.

Durant toute l’école marxiste internationale, la motivation et la soif d’apprendre se sont reflétées dans des discussions animées qui ont eu lieu tout au long du week-end. Les ventes de littérature marxiste ont dépassé les 1’500 francs (comparé à 700.- l’an dernier) et la collecte de dons a également atteint les 11’000 francs (2’300.- en 2022). Ces chiffres démontrent la volonté de construire une internationale révolutionnaire et la soif de théorie des camarades. Mais cela va au-delà de la simple envie de s’instruire : en tant que communistes, il est de notre devoir de s’approprier les leçons du passé pour les mettre en pratique aujourd’hui. Ce sont des outils de lutte indispensables pour construire une organisation communiste forte qui s’appuie sur les méthodes bolchéviques.

Tu veux te battre avec nous pour une révolution communiste mondiale ? Organise-toi maintenant avec nous et développe les forces marxistes là où tu es !