Le nouveau numéro de l’étincelle est dès maintenant disponible chez votre vendeur-euse étincelle préféré-e! Voici l’éditorial:

Toute l’Europe est prise dans la tempête de la crise du capitalisme. Les médias bourgeois la désignent par des expressions visant à masquer la réalité: « crise banquière », « crise de la dette », « crise des subprimes », etc. Mais cela n’arrive plus à cacher les vrais fondements de la stagnation économique dans laquelle sont entrées les économies européennes.

Nous nous trouvons actuellement dans une crise de surproduction. Lors de ces crises, les contradictions inhérentes au mode de production capitaliste deviennent de plus en plus visibles.
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En effet, l’Union européenne se trouve au bord du gouffre. Ce projet fantaisiste a été lancé après la deuxième guerre par les grandes puissances pour les intérêts et les profits des bourgeoisies. L‘unité européenne est brusquement remise en cause lorsque la périphérie économique souffre des effets de la crise. Les politiciens et les « spécialistes » économiques du néolibéralisme semblent n‘avoir aucune idée de comment sortir de cette situation. Toutefois, leur stratégie est claire : augmenter l‘exploitation des salariés en Europe et dans le monde.

Les plans de sauvetage n’arrivent pas à contenir l’explosion du chômage en Europe. L’austérité imposée fait plonger l’économie dans une récession toujours plus forte. Celle-ci a frappé de plein fouet les entreprises. En Grèce et en Espagne, le chômage des jeunes dépasse 50%. En France, les licenciements de masse se multiplient. Le succès de la campagne du Front de Gauche et la manifestation du 30 novembre à Paris montrent que cette situation pousse les travailleurs à prendre conscience de leur position dans les rapports de force sociaux et économiques, et ceci même dans un pays qui se conçoit au cœur de l’Union Européenne.

Ces bouleversements économiques suscitent des réactions sociales à différents niveaux. En Grèce la mobilisation des jeunes de la place Syntagma a fait place au mouvement syndical plus fort, qui lui, a fait place à la sphère parlementaire où se sont produits des effets extrêmes, comme l‘incroyable score de SYRIZA lors des dernières élections. Face à des déplacements rapides des sphères centrales de luttes, si on n’a pas des perspectives claires et une orientation ferme, on peut vite se voire pousser à perdre de vue l’essentiel et faire des fautes opportunistes.

Dans toute cette affaire la Suisse ne forme nullement un cas isolé. Même après l’intervention protectionniste de la Banque nationale fixant un taux d’échange plancher, les industriels suisses ont pris cette occasion pour augmenter le temps de travail des salariés sans que leur salaire ne change. Cette stratégie a permis une intensification du travail à grande échelle et à une augmentation des licenciements de masse.

Pour l‘étincelle, les organisations (partis et syndicats) figurent comme une référence sûre pour les travailleurs. Dans des périodes de crise et lorsque la lutte des classes s‘intensifie, les travailleurs s’orientent vers leurs organisations respectives. Les révolutionnaires ont alors deux choix possibles : Abandonner les partis et syndicats (et avec cela, les travailleurs et les jeunes qui s‘y organisent) aux réformistes et socio-libéraux,  en attendant des temps meilleurs ; ou, suivre un chemin plus dur et épuisant, en participant à la reconstruction de la force de frappe de leurs organisations et  en leur redonnant un vrai programme révolutionnaire. L’étincelle a choisi la deuxième voie. Nous sommes là où se trouvent les gens critiques et honnêtes. Nous participons à la construction d’une Jeunesse Socialiste digne de ce nom et soutenons avec nos forces vives les syndicats combatifs et loyaux aux travailleurs dans la lutte pour un autre monde, dans la lutte pour le socialisme.

La rédaction