Le jeudi 29 janvier 2015, nous avons vu une très bonne mobilisation des élèves du Post-Obligatoire. Défiant non seulement le mauvais temps mais aussi les pressions des directions et le DIP, les élèves de 11 collèges, ECG et écoles de commerce se sont mobilisés pour dénoncer la réforme du Post-Obligatoire de la rentrée 2014-2015 visant à durcir les parcours mais aussi contre les coupes budgétaires dans l’éducation.

Vous trouvez ici notre article sur la lutte contre la réforme du post-obligatoire.

Les élèves grévistes ont organisé différents ateliers et certains d’entre eux sont allés dans d’autres établissements afin de mobiliser les élèves à se joindre à eux à la grève. Des ateliers de réflexion, musique, fabrication de pancartes, films ou encore d’improvisation théâtrale ont eu lieu. Un camarade de l’étincelle a fait une présentation sur la situation au Mexique au Collège Rousseau et les élèves présent-e-s montraient beaucoup d’intérêt. Avec peu de moyens et très peu de temps mais avec une détermination et conviction exemplaires, les élèves ont réussi à bien mobiliser leurs camarades.

Suite à la grève, ils ont défilé en criant des slogans comme „DIP t’es foutu, la jeunesse est dans la rue“ pour rejoindre les autres élèves et fonctionnaires grévistes devant le Palladium. Le cortège très énergique a ensuite rejoint la Place Neuve puis continuer direction Bel-Air pour rejoindre finalement la promenade de la Treille.
Les élèves grévistes constituaient presque la moitié de tout le cortège et se démarquaient par leur forts cris des slogans et leur enthousiasme combatif!

Mais le succès de cette grève se doit à une forte activité de tractage dans les collèges, ECG…etc, et l’organisation des Assemblées par l’Association des Jeunes Engagés – AJE afin d’expliquer les enjeux. Ces assemblées se faisaient soit dans des salles réservées soit de façon improvisée dans les cafétérias. La grève s’imposait comme un moyen de lutte nécessaire après un premier rassemblement, une manifestation en ville et une pétition qui n’avaient pas fait plier Anne Emery-Torracinta. Suite au pré-avis de grève lancé le lundi 19, elle avait répondu en disant que les élèves avaient „l’obligation d’aller en cours“ et que „l’absence à une épreuve au motif de grève entraînerait la note 1“. Elle avait aussi proposé des „rencontres pour discuter des questions liées à la formation“ en contournant ainsi le problème de la réforme qu’elle défend bec et ongles.

Enfin, la journée du 29 janvier 2015 est une journée historique dans la mobilisation des élèves du Post-Obligatoire. Mais le combat ne s’arrêtera pas là. L’austérité n’est de loin pas finie au contraire, elle se durcira les années qui viennent et l’éducation pourrait encore être fortement frappée par des coupes budgétaires. Il est donc important de construire un noyau dur agitateur dans les collèges, les ECG et les écoles de commerce afin d’être prêts pour les combats qui nous attendent. Il ne faut pas laisser les élèves se disperser mais savoir donner une suite à la mobilisation. Pour cela, une Assemblée Générale est prévue afin de faire le bilan de la grève et de voir comment est-ce que nous pouvons continuer notre combat.

Bryan Chirinos