Il est bien connu qu’un accident peut jouer un rôle considérable dans l’histoire comme dans la vie des individus. Au cours de ma vie, j’ai pu observer de nombreux accidents et coïncidences extraordinaires. Mais je n’avais vécu un tel enchainement de circonstances comme celui que je vais vous relater ici.
En octobre dernier, le Programme Alimentaire Mondial déclarait que le Yémen se trouvait au bord de la pire crise humanitaire de la planète, « avec près de 18 millions de personnes qui ne savent pas comment obtenir leur prochain repas, alors que plus de 8 millions d’entre elles sont au bord de la famine ». Et pourtant, rien ne semble pouvoir mettre un terme à ce désastre.
Le 11 février 2019, la police pakistanaise – connue pour ses arrestations arbitraires, sa brutalité et ses assassinats d’innocents – a arrêté des étudiants et des militants de l’Alliance de la Jeunesse Progressiste (PYA), à Multan. Plusieurs chefs d’accusation ont été retenus contre ces camarades, y compris la « sédition ». Tous ont été relâchés sous caution – sauf un : Rawal Asad, qui est en prison. Il risque d’y rester longtemps et même d’y être torturé. Son seul « crime » est d’être un militant qui s’efforce d’organiser la lutte des étudiants et des travailleurs contre les injustices perpétrées par la direction de l’université, les employeurs et les institutions d’Etat.