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Beethoven : l’homme, le compositeur, le révolutionnaire – Deuxième partie

La révolution musicale de Beethoven ne fut pas comprise par nombre de ses contemporains. Beaucoup trouvaient son œuvre bizarre, farfelue, voire insensée. Elle perturbait les confortables rêveries des philistins. Elle forçait à réfléchir à sa signification. Le public n’était pas bercé par des mélodies faciles et agréables ; il était confronté à des thèmes pleins de signification – à des idées traduites en musique. Cette formidable innovation fut la base de toute la musique romantique. Elle culmina dans les leitmotivs des grands drames de Wagner. Beethoven fut le point de départ de tous les développements ultérieurs.

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Beethoven : l’homme, le compositeur, le révolutionnaire – Première partie

« Beethoven fut l’ami et le contemporain de la Révolution française, et lui demeura fidèle même à l’époque de la dictature jacobine, lorsque des humanistes aux nerfs fragiles, du type de Schiller, lui tournaient le dos et préféraient détruire des tyrans sur des scènes de théâtres, au moyen d’épées en carton. Beethoven, ce génie plébéien, méprisait fièrement les empereurs, les princes et autres magnats – et c’est le Beethoven que nous aimons pour son optimisme inébranlable, sa tristesse virile, le pathos inspiré de sa lutte et cette volonté d’acier qui lui permettait de saisir le destin à la gorge. » Igor Stravinsky.

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« Tu vas te battre » – Un poème internationaliste de Marcel Martinet

Marcel Martinet est né le 22 août 1887, à Dijon. Il fait ses études à l’Ecole Normale Supérieure, rue d’Ulm, à Paris, où il fréquente des poètes et lit La Vie ouvrière, la revue des « syndicalistes révolutionnaires » de la CGT, fondée par Pierre Monatte. Après ses études, il renonce à une carrière universitaire et s’engage dans l’activité politique. Lorsque les dirigeants de la CGT et de la SFIO se rallient à la guerre impérialiste, en août 1914, il fait partie des rares à s’y opposer et à défendre l’internationalisme révolutionnaire. C’est à cette époque qu’il rencontre Léon Trotsky, qui est alors exilé en France et cherche à établir des liens avec les internationalistes français.

 

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Questions d’un ouvrier qui lit

Qui a construit Thèbes aux sept portes ?

Dans les livres, on donne les noms des Rois.
Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ?
Babylone, plusieurs fois détruite,
Qui tant de fois l’a reconstruite ? Dans quelles maisons
De Lima la dorée logèrent les ouvriers du bâtiment ?
Quand la Muraille de Chine fut terminée,
Où allèrent ce soir-là les maçons ? Rome la grande
Est pleine d’arcs de triomphe. Qui les érigea ? De qui
Les Césars ont-ils triomphé ? Byzance la tant chantée.
N’avait-elle que des palais
Pour les habitants ? Même en la légendaire Atlantide
Hurlant dans cette nuit où la mer l’engloutit,
Ceux qui se noyaient voulaient leurs esclaves.

Le jeune Alexandre conquit les Indes.
Tout seul ?
César vainquit les Gaulois.
N’avait-il pas à ses côtés au moins un cuisinier ?

Quand sa flotte fut coulée, Philippe d’Espagne
Pleura. Personne d’autre ne pleurait ?
Frédéric II gagna la Guerre de sept ans.
Qui, à part lui, était gagnant ?

A chaque page une victoire.
Qui cuisinait les festins ?
Tous les dix ans un grand homme.
Les frais, qui les payait ?

Autant de récits,
Autant de questions.

Bertolt Brecht (1898-1956)

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